À ne pas assez protéger notre brioche vendéenne, on risque de la perdre, explique Christian Thomas, le président de l’Association de la Brioche Vendéenne (ABV) et PDG de l’entreprise Maline Blandin aux Essarts. Forts de ce constat, l’idée nous est venue en 1995 de protéger l’appellation «Brioche de Vendée» qui s’utilisait à tout va, et de monter un dossier pour protéger sa zone de fabrication. L’association qui vise à fédérer tous les producteurs de brioches (artisans boulangers et entreprises) s’est fixé l’objectif de conserver sa qualité, et même de l’améliorer afin qu’elle ne devienne pas au fil du temps un vague pain de mie déformé».
IGP et Label Rouge : une qualité partout reconnue
Première pâtisserie protégée au niveau européen, puisqu’elle bénéficie depuis 2003, non seulement du Label Rouge mais surtout d’une IGP (Indication Géographique Protégée), la brioche vendéenne telle qu’on la nomme est fabriquée uniquement dans le département et quelques cantons limitrophes.
Elle dépend également d’un cahier des charges bien précis qui indique l’utilisation d’ingrédients spécifiques, et l’absence totale de colorants et de conservateurs. Par ailleurs, son temps de fermentation est particulier, elle doit être tressée à la main, pétrie et cuite sur le même site, dorée sur le dessus à l’œuf, non tranchée et vendue en frais. Enfin, son poids doit être de 300g minimum, sa mie est alvéolée, sa texture aérée, filandreuse et fondante, sa durée de conservation de 18 jours maximum et les parfums et arômes que l’on utilise dans sa fabrication ne doivent pas être autres que l’eau de vie, le rhum, le cognac, la fleur d’oranger et la vanille naturelle.
Alléger le cahier des charges
C’est précis, c’est pointu, c’est exigeant, mais peut-être faut-il tout cela pour s’assurer que la saveur incomparable de ce produit 100% vendéen ne s’amenuise avec le temps. Pourtant, le président de l’association ne souhaite pas rester rigide et dit vouloir se battre afin que le plus grand nombre d’artisans et d’entreprises de boulangerie, dont beaucoup craignent de ne pouvoir financièrement répondre au cahier des charges, rejoignent l’association et puissent bénéficier à leur tour de l’appellation Brioche de Vendée. Car en effet, seulement dix-sept d’entre eux peuvent aujourd’hui se targuer de produire cette fameuse brioche.
Cette brioche est un pan de notre histoire, elle est ancrée dans nos traditions, ses qualités gustatives sont incomparables, la Vendée est le pays de la brioche, et on doit à tout prix se la garder tout en continuant à la faire connaître !»
En 2005, 6 500 000 brioches vendéennes ont été vendues et chaque jour, plus de 100 camions chargés de brioches quittent la zone IGP pour livrer un peu partout ces merveilles du terroir que l'on trouve aussi sur tous les étals de nos boulangeries. Celle qui, au fil de l’histoire a régalé de multiples générations et porté des milliers de mariées de Vendée a encore, grâce à tant d’efforts conjugués, un bel avenir devant elle...
2 commentaires:
Vérole, dou pllienne ventraïe !!!
J'en reviens et croit moi on à tapé dedans,brioche et gâche...
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